Dans la foulée de la révolution numérique, les premières écoles de l’Internet ont ouvert leurs portes. Hétic, la pionnière, a montré la voie en 2002. Sup’Internet et l’Ecole européenne des métiers de l’Internet (EEMI) ont suivi en 2011 ; avant que la Web School Factory et Sup de Web ne rejoignent le club un an après.
Si Internet bouleverse les sociétés, ces établissements entendent révolutionner le modèle des grandes écoles sur deux principaux points. Consacrés au domaine spécifique du Web, les enseignements réunissent des disciplines design, marketing ou technologie, « chapellisées » dans les écoles classiques d’art, de commerce ou d’ingénieurs, explique Anne Lalou, directrice de la Web School Factory. « Nous créons là un nouveau modèle multidisciplinaire… Ce qui est d’ailleurs consubstantiel à l’économie digitale », ajoute-t-elle.
Le deuxième point-clé d’innovation porte sur la pédagogie. Insérées dans l’écosystème né de cette révolution, les écoles du Web en formeront les chevau-légers. De cela découlent d’importantes conséquences pédagogiques. Si le concept de « génération Y » est controversé, il n’en reste pas moins que la jeunesse de ce début de siècle a développé un rapport différent au savoir. « Tout est disponible sur Internet, relève Yannick Lejeune, directeur de la stratégie et des programmes à Sup’Internet. Nos étudiants savent aller chercher ces informations…